Esquisse biographique

Pour compléter les repères donnés ci-dessous, on se reportera à mon livre de souvenirs Une vie dans les cases, PLG, 2021.

Né le 18 avril 1957 à Uccle (Bruxelles), de nationalité belge. Fils unique.

1960
Entrée à l’Ecole européenne de Bruxelles, en classe de maternelle. Je ferai toutes mes études dans cette école, jusqu’au baccalauréat, obtenu en 1975.

1971-75
 et à nouveau de 1980 à 82
Cours d’art dramatique auprès de Madeleine Verstraete. Membre de L’Union Dramatique et Philanthropique de Bruxelles, je joue en amateur des pièces de Brecht, Dumas, Molière, Kataiev, Anouilh, Feydeau, Courteline, N. Simon…

1971-74
J’anime le journal de l’Ecole européenne, Buck, qui se transforme progressivement en un fanzine de bande dessinée. Tome y publie ses premières planches. Numa Sadoul et Didier Pasamonik y collaborent.

1975 à 1979
Études de journalisme à l’Institut des Hautes Etudes des Communications sociales (IHECS), à Tournai.

1976
Obtention d’un diplôme de moniteur (colonies de vacances et plaines de jeux) délivré par le Centre d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active (CEMEA) à l’issue d’un stage de formation.

1976 à 1981
Je participe à l’encadrement puis assure la direction de 15 séjours de vacances pour adolescents en Italie, en France, en Angleterre et aux Pays-Bas.

1979
Diplôme des Arts du Spectacle et Techniques de Diffusion, spécialité : « presse-information », délivré (avec Distinction) par l’Institut des Hautes Etudes des Communications Sociales (IHECS).
J’obtiens la Plus Grande Distinction pour mon mémoire de fin d’études : Michel Foucault, un cas exemplaire de réception d’une œuvre philosophique.

1979-80
Stage de cinq mois à la Commission des Communautés européennes, Direction générale de l’Information. A l’issue de ce stage, je continue à travailler pour la DG X comme journaliste free-lance, rédigeant seul, jusqu’en 1983, un bulletin hebdomadaire intitulé Eurofocus, qui paraît dans toutes les langues de la Communauté européenne. Au cours de cette période, je collabore aussi à 30 Jours d’EuropeEuroforum et aux Dossiers de l’Europe.

1979
Avec Didier Pasamonik, nous travaillons à un projet de mensuel d’information sur la bande dessinée qui ne verra pas le jour. Didier et son frère Daniel fondent alors les Editions Magic Strip.

1980
Mon premier livre, Tardi, monographie, paraît chez Magic Strip. Première participation au Festival d’Angoulême.

Début des années 1980
Collaboration régulière à (A Suivre). Je m’essaie aussi au scénario, écrivant pour Jean Lucas (Antoine et Victor, chez Glénat), pour Séraphine et pour Philippe Wurm – mais ces deux derniers projets n’aboutiront pas. En 1983, je rédige tout le rédactionnel de Spirou, créant le personnage de Freddy Guidon, héros d’un feuilleton « littéraire » et de quelques gags illustrés par Glem.

De janvier 1984 (n° 56) à décembre 1988 (n° 83)
Rédacteur en chef des Cahiers de la bande dessinée publiés par les éditions Glénat. La périodicité est bimestrielle puis trimestrielle. Le tirage se monte à 12000 exemplaires, avec des ventes oscillant entre 6000 et 10000. J’y contribue personnellement pour plus de quarante interviews et prés d’une centaine d’articles, dont certains ont été traduits dans des revues étrangères telles que Wordt vervolgd, Zozolala ou encore Nemo.

De février 1986 à juillet 1990
J’assure la chronique des bandes dessinées – théoriquement mensuelle – dans le supplément littéraire du journal Le Monde. (Je succède dans cette tâche à Bruno Frapat et précède Yves-Marie Labé.)

De septembre 1986 à juin 1989
Retour à l’Institut des Hautes Etudes des Communications Sociales (qui a quitté Tournai pour Mons), cette fois comme professeur. J’y enseigne le langage de la bande dessinée, aux côtés de Thierry Smolderen.

1987 – Début de Ciboulette à Cerisy.
Livret de Phamille de Jean-Christophe Menu
© L’Association

1987
J’organise, au Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle, le colloque « Bande dessinée, récit et modernité », qui se tient du 1 au 11 août 1987. Jean-Christophe Menu y fait la connaissance de Lewis Trondheim.

1988
Le 25 mai : naissance de ma fille Audrey.

En septembre : recruté par le Centre national de la bande dessinée et de l’image (CNBDI), comme « conseiller scientifique ».
Installation à Angoulême en juillet 1989.

D’octobre 1989 à juin 1993
Parallèlement à mon travail pour le CNBDI, je donne 8 heures de cours hebdomadaires à l’Ecole Régionale des Beaux-Arts d’Angoulême. Mes cours portent sur l’histoire et la théorie de la bande dessinée, ainsi que la technique du récit.

1990
Janvier : je monte, au Centre d’Action culturelle d’Angoulême, ma première exposition : Little Nemo et autres songes de Winsor McCay.

1991-92
Participation à plusieurs spectacles avec les élèves du cours d’expression dramatique donné par Gilles Turlot au Conservatoire de Musique d’Angoulême. J’interprète notamment Rixe, de Jean-Claude Grumberg.

1992
Juin : je démissionne du CNBDI. Septembre : soutenance, à Toulouse le Mirail, de mon mémoire de D.E.A Le système spatio-topique de la bande dessinée. Note 18/20, mention « très bien ».

1993
Janvier : création officielle de l’Oubapo (Ouvroir de bande dessinée potentielle). J’en suis l’un des membres fondateurs avec Anne Baraou, Gilles Ciment, Etienne Lécroart, Jean-Christophe Menu et Lewis Trondheim.

Mai : je monte l’exposition Couleur directe au premier « Comic-Salon » de Hambourg. Elle comprend 180 originaux de 26 auteurs francophones. Un catalogue trilingue est publié par Kunst der Comics. Je réintègre le CNBDI et prends les fonctions de directeur du Musée de la bande dessinée.

Du 14 au 21 août, au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, je dirige, aux côtés d’André Gaudreault, le colloque « La Transécriture. Pour une théorie de l’adaptation ».
Octobre : Participation à la création d’une revue littéraire publiée à Angoulême, Le Paresseux (paraît toujours). J’y publie des textes en prose dans les n° 1, 2, 3, 4, 6, 12 et 16.

1994
Les Editions Hermann publient Töpffer, l’invention de la bande dessinée, conçu avec Benoît Peeters. Pour le cent-cinquantenaire de la mort de Töpffer, je monte deux ans plus tard (cette fois avec Danielle Buyssens, du Musée d’Art et d’Histoire de Genève) une exposition présentée successivement en France, en Suisse, en Allemagne et en Belgique, et je fais rééditer six de ses « histoires en estampes » au Seuil.

Je crée et dirige, avec Henry Dougier, la collection « Histoires graphiques » aux Editions Autrement. Cinq titres paraissent de septembre 1994 à janvier 1997. Aux côtés d’auteurs connus, ils révèlent au public français Thomas Ott, Stefano Ricci, Federico del Barrio.

Le 23 septembre, naissance de mon fils Léo.

1996
Obtention, en janvier, de la nationalité française.
Lancement de 9e Art, la revue du musée de la Bande dessinée.

Soutenance à Toulouse le Mirail de ma thèse (nouveau régime) intitulée Système de la bande dessinée. Obtention du Doctorat en Lettres modernes. Mention « très honorable » à l’unanimité, avec les félicitations du jury – composé de Mireille Dottin-Orsini, Pierre Fresnault-Deruelle, Bernard Magné et Pascal Ory. Gilbert Lascault a rédigé un rapport préalable.

1997
Je joue La Dispute de Marivaux avec l’Arscenique Théâtre d’Angoulême.

1998
Admis au Centre d’Etude de l’Ecriture (groupe de recherche Paris VII-CNRS, dirigé par Anne-Marie Christin) comme chercheur associé. Une convention de partenariat est signée entre le CEE et le CNBDI.

1999
Avril : Je soumets aux autorités de tutelle du CNBDI un nouveau Projet scientifique et culturel qui propose les orientations pour une rénovation complète du Musée de la bande dessinée.

Juin : Ouverture de mon site web.
Création par l’Association pour la diffusion de la pensée française (Adpf, ministère des Affaires étrangères), d’un « bulletin des nouveautés », Vient de paraître, dans lequel je tiens jusqu’à ce jour la chronique des bandes dessinées.

Septembre : Je me mets en congé de l’Oubapo.

Novembre : Système de la bande dessinée paraît aux PUF.

2000
Août : Mise en vente du livre Astérix, Barbarella et Cie. Histoire de la bande dessinée d’expression française à travers les collections du musée de la bande dessinée d’Angoulême, Somogy/CNBDI, 288 pages quadri, 195 F (distribution SODIS).

A la demande de Jean-Pierre Angremy, je conçois une exposition consacrée aux Maîtres de la bande dessinée européenne, présentée à la Bibliothèque nationale de France (site François Mitterrand) du 10 octobre 2000 au 7 janvier 2001.

2001
5 janvier : Démission de mes fonctions de directeur du Musée de la bande dessinée. Mon préavis expire fin mars.

24 janvier :
 Réouverture de l’exposition Maîtres de la bande dessinée européenne au CNBDI, dans une nouvelle scénographie signée Argos Arhea Design.

26 et 27 janvier : Le colloque sur « La bande dessinée en Europe », dont je suis l’organisateur, réunit notamment Jean-Pierre Angremy, Alfredo Castelli, Pierre Christin, Paul Gravett, Mike Kidson, Pascal Lefèvre, Benoît Peeters, Annie Renonciat, Eckart Sackmann, Dominique Véret, les éditeurs Claude de Saint-Vincent, Tony Bennett, Joachim Kaps et Sergio Bonelli, les artistes Charles Berberian, Lorenzo Mattotti, Max, Johanna Schipper, Posy Simmonds et Joost Swarte.

Juin : Le Centre national du Livre m’octroie une bourse dite « d’année sabbatique » qui me permet de me consacrer pleinement à l’écriture jusqu’à l’été 2002.

2002
Mai : En tant que « personnalité qualifiée », je deviens administrateur de la Maison des Auteurs (regroupement d’ateliers mis à la disposition d’artistes résidents dans les domaines de la BD, de l’illustration, du multimédia), à Angoulême.

Août : Je crée la SARL Editions de l’An 2, spécialisée dans l’image dessinée, l’illustration, les beaux livres. Les deux premiers livres paraissent en novembre.

2003
La revue 9e Art devient semestrielle pour quatre numéros. Sa parution sera suspendue en 2005 pour reprendre en janvier 2006 (n°12), en revenant à l’annualité.

Je prends la présidence de l’association Ciel ouvert, qui organise des concerts, spectacles, résidences d’artistes au Hameau de la brousse (commune de Sers, en Charente) et y développe le projet de « jardin habité ».

2005
J’assure six cours sur la bande dessinée à l’Université d’Orléans (classe de pratique artistique).
Juin : Actes Sud prend l’An 2 en diffusion et entre dans le capital social de la maison d’édition, qui se trouve à la tête d’un catalogue de 40 titres.

2006
En avril, parution de Le Rire de Tintin, essai sur le comique hergéen, aux éditions Moulinsart.

En novembre, parution de mon essai Un objet culturel non identifié, à l’An 2.

Le 28 décembre, je dépose le bilan des éditions de l’An 2. Mon activité se poursuivra au sein du groupe Actes Sud.

2007
Octobre : je reprends une charge d’enseignant à l’Ecole européenne supérieure des Arts et technologies de l’Image, pour les étudiants de 1er et 3e cycles.

Novembre : parution des deux premiers titres de la collection « Actes Sud-L’An 2 », parmi lesquels L’Art d’Alain Saint-Ogan, coécrit avec Harry Morgan.

2008
Parution de La Bande dessinée mode d’emploi aux Impressions nouvelles.

2009
Parution de La Bande dessinée, son histoire et ses maîtres, chez Skira-Flammarion.

Début d’une tournée de trois ans en Poitou-Charentes avec la pièce L’Opposé du contraire, de Martial Courcier, dans laquelle j’interprète le rôle du philosophe Fulgence Caillot.

J’entre au jury du Prix Artemisia, dont je resterai membre jusqu’en 2014.

2010
Du 1er janvier au 31 décembre, je publie 86 articles sur le blog « Neuf et demi », sur le site ww.citebd.org

2012
1er mai : embauché par le Conseil général de la Charente comme « chargé de mission image », détaché auprès de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image. J’y reprends notamment la rédaction en chef de Neuvième Art, dans sa version électronique, NeuviemeArt2.0.

16 août : Parution de Parole de singe, mon premier roman (pour adolescents), aux Impressions nouvelles.

2013
Lance, sur le site NeuviemeArt2.0, le chantier pluriannuel du Dictionnaire esthétique et thématique de la bande dessinée.

Publie un essai abondamment illustré sur l’histoire du château de la Mercerie, en Charente.

2015
Participe au Comité scientifique des « Etats généraux de la bande dessinée ».

2021
Publie le Bouquin de la bande dessinée (un dictionnaire esthétique et thématique), avec le concours de quarante collaborateurs, ainsi qu’un livre de mémoires, Une vie dans les cases (éditions PLG).

En juin, quitte la rédaction en chef de NeuvièmeArt2.0.

Participe au jury désignant les artistes qui créeront des fresques pérennes pour les gares du Grand Paris Express.

2022
Je prends officiellement ma retraite en mai.
J’entre au Comité artistique du Cartoonmuseum de Bâle.
Parution de mon essai La Bande dessinée en France à la Belle Epoque (1880-1914), aux Impressions nouvelles.

2023
Avec Anne Lemonnier, du musée d’Art moderne, Emmanuèle Payen, de la BPI, et Lucas Hureau, directeur de MEL Compagnie des Arts, nous constituons l’équipe curatoriale qui se voit confier la conception d’une grande exposition sur la bande dessinée au centre Pompidou.

Parution de mon essai Belles Bêtes. Chefs-d’œuvre de l’art animalier (Nouvelles éditions Scala).